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Coma electrique: A contre courant.
COMA ELECTRIQUE: A CONTRE COURANT.
Support de la contre culture, les radios associatives, libres et alternativent tendent à disparaître. Découvrons un peu mieux l'envers du décor.
Pouvez-vous nous raconter vos premières aventures radiophoniques ?
Il était une fois, il y a de nombreuses lunes, un jeune rocker qui fut investi d'une haute mission salutaire pour le commun des chevelus : programmer des musiques différentes à la radio...
C'est ainsi que brandissant ses disques meurtriers, Eddy Métal, créa fin 1983 sur RADIO BE-BOP à JOINVILLE (94) une émission spécialisée dans le hard-rock et le heavy metal :
Cette émission très éclectique (rock alternatif, punk, hardcore, fusion, indus, metal, gothic, électro, techno, etc) sera proposése tous les samedis à partir de minuit jusqu'en 1998. De nombreux invités y participeront :
DIE KRUPPS, GOREFEST, NERVE, SCREAMING TRIBESMEN, CARNIVAL OF SHAME, CRIMSON GLORY, PEAVE LOVE AND PITBULLS, LUDWIG VON 88, JAD WIO, TREPONEM PAL, LES VRP, DIRTY DISTRICT, LES DOGS, LA SOURIS DEGLINGUEE, MOLODOI, GOGOL 1ER, LES CADAVRES, LES SHERIFF, LES WAMPAS, NAKED APES, LES GNOMES, NO ONE IS INNOCENT, LES TETINES NOIRES, WASHINGTON DEAD CATS, BEADOCHONS, SPICY BOX, COLLAPSE, LES SALES MAJESTES, X.SYNDICATE et plein d'autres...
En Juin 2004, Sophie et Eddy décident, à la demande générale (et parce qu'ils aiment ça !) de réinvestir la nuit du samedi, le premier du mois, à partir de minuit et jusqu'Ã 3 heures du matin, toujours sur ALIGRE FM pour un nouveau projet radiophonique :
LE SYNDROME MENSUEL
Consacré à l'indus, le gothic, le métal, la techno, l'électro, la dark-wave, le punk, et les autres styles alternatifs.
En Octobre 2007, le SYNDROME MENSUEL devient COMA ELECTRIQUE, et hebdomadaire, tous les vendredis de 19h 30 à 21h ( site http://coma.electrique.free.fr )
Est-ce plus facile de faire une émission indé aujourd'hui ou au début des 90's ?
Eddy : non, car pour animer une émission musicale, il faut l'alimenter régulièrement avec des nouveautés discographiques et il est de plus en plus dur d'en obtenir de la part des labels. D'autre part, les radios qui diffusent des émissions " indé " sont de plus en plus rares. ALIGRE FM nous permet de faire notre propre programmation et réussit même à survivre sans diffuser de la publicité.
Comment êtes-vous rentrés en contact avec Aligre FM ?
Eddy : cela remonte à 1985 : j'avais déjà fait de la radio chez Radio BE BOP (voir historique plus haut) qui ferma ses portes en 1985 et, à l'époque, il y avait beaucoup plus de radios qui émettaient sur la bande FM parisienne (c'était la belle époque des radios libres...). J'avais donc déjà un peu d'expérience en la matière, je voulais continuer à faire de la radio de façon indépendante (ALIGRE est toujours une radio associative) et je me suis présenté à eux pour leur proposer une émission d'essai qui leur a convenue.
Quels sont vos groupes préférés ?
Eddy : il y en a beaucoup trop ! rapidement, je citerai LED ZEPPELIN, MOTORHEAD, NINE INCH NAILS, BERURIER NOIR, LUDWIG VON 88, CHEMICAL BROTHERS, JOY DIVISION, MINISTRY, JUDAS PRIEST, SISTERS OF MERCY et plein plein d'autres !!
Comme vous nous l'avez dit, vous avez eu plusieurs émissions avant Coma Electrique. Pourquoi se sont-elles arrêtées ?
Eddy : l'émission que nous animons actuellement est la suite logique de nos émissions précédentes : dans les années 80 / début des années 90, j'étais encore branché hard-rock (tout en écoutant d'autres styles musicaux, car j'ai toujours été ouvert musicalement parlant : à la fin des années 70 / début des années 80, je me suis notamment procuré les premiers vinyles de THE CURE, R.E.M....). Puis, j'ai laissé la place à deux amis pour qu'ils continuent à animer ROCK FORT et j'ai, dans la foulée, créé l'émission LES RIFFS DE LA NUIT qui avait une programmation plus éclectique à laquelle à collaborer Sophie qui continue à co-animer à ce jour...Nous avons arrêté LES RIFFS DE LA NUIT en 1998 car cette émission avait lieu toutes les nuits du samedi (de minuit à l'aube, ou presque !) et qu'au bout de sept années d'animation, nous commençions à ressentir une certaine lassitude, après avoir invité des dizaines de groupes, passé des centaines de titres, vécu de nombreuses nuits blanches : il fallait que nous nous " ressourcions " après toutes ces années passées derrière des micros...Mais, ayant toujours envie de programmer des émissions musicales, nous sommes alors revenus co-animer ROCK FORT une fois par mois (avec une programmation éclectique une nouvelle fois) en attendant de créer LE SYNDROME MENSUEL en 2004 transformé en COMA ELECTRIQUE (hebdomadaire en début de soirée) en octobre 2007, suite au succès du SYNDROME, car le virus de la radio nous avait rattrapé et que de nombreux auditeurs regrettaient l'époque des RIFFS DE LA NUIT, que nous sommes conscients qu'une radio comme ALIGRE est " exceptionnelle " de nos jours et qu'il faut continuer à l'aider en y participant avec des émissions qu'on espère de qualité et vraiment " indés "...Nous pouvons aussi bien inviter, dans notre émission, un jeune groupe qui vient d'auto-produire son 1er EP qu'un groupe internationalement connu comme NEW MODEL ARMY ou LAIBACH ; tout dépend ensuite des opportunités et de notre temps disponible car nous travaillons de façon salariée en dehors de nos émissions radio.
Ces émissions avaient-elles le même style de programmation musicale ?
Concernant les invités, comment faites-vous, c'est selon les occasions ou bien vous vous dotes " j'aimerais interviewer ce groupe donc je le fais " ?
Eddy : pour les interviews, nous essayons d'abord de " coller " à l'actualité musicale (selon nos critères) : lorsqu'un groupe (français bien souvent) vient de sortir un disque que nous avons apprécié, nous le contactons pour qu'il vienne en faire la promotion s'il est disponible (nous évitons de faire des interviews enregistrées, nous préférons les interviews en direct à la radio, c'est toujours plus sympa). Parfois, ce sont des groupes que nous avons reçus qui nous branchent sur d'autres groupes (comme récemment BABEL 17 qui nous a fait découvrir NO TEARS) et, de temps à autre, quelques opportunités peuvent se présenter comme lorsque l'un des membres de LAIBACH est venu en promo à Paris et que le label du groupe nous a contacté pour savoir si on pouvait l'interviewer. Nous n'interviewons que des groupes que nous apprécions !
Et ces groupes est-ce-qu'ils vous demande de l'argent pour les interviewer ou pas ?
Eddy : nous sommes des animateurs bénévoles, la radio est associative, sans publicité (donc avec très peu d'argent pour survivre), aucun groupe ne nous a jamais demandé de rémunération pour son passage : nous aurions refusé immédiatement ! même pour recevoir des " stars " comme Trent REZNOR ou Nick CAVE ! Il faut savoir que les groupes interviewés font en même temps leur " promo ", donc pourquoi les payer ?
Que pensez-vous du téléchargement ?
Eddy : en ce qui me concerne, je trouve que le téléchargement est une bonne chose pour nous autres animateurs de radio (qui ne subissons pas de pression en matière de programmation imposée) qui préparons nos propres programmes : cela nous permet parfois d'enregistrer des titres de groupes dont nous n'avons pas toujours obtenus de disques (pas obligatoirement de leur faute ; mais à cause des labels qui rechignent à envoyer leurs nouveautés...). Mais nous n'utilisons pas très souvent le téléchargement, le son étant bien souvent moins bon que sur un CD, par exemple...de toute façon, on préfère programmer en priorité les groupes et labels qui font l'effort de nous envoyer leurs disques, de faire gagner des disques aux auditeurs etc.